Ile de Ré

Marais Salant à La Couarde/Mer 

 
 

 


Animation Temps Réel
Situation Hydraulique du Marais Salant de la Couarde.
(avec un pas horaire)

La mer accède au marais à partir de la prise de Jericho lors de toutes les marées hautes depuis un coefficient de 45.

 

 


 


 

Trois marais restent en  exploitation à ce jour sur la commune de la Couarde. Celui qui est présenté ici se situe à l'Est de la Couarde et il est tributaire de la prise d'eau de mer de Jericho. Les deux autres, situés à l'Ouest, dépendent d'un autre système hydraulique.
L'ouverture de l'essai est effectué à chaque maline (genralement lors d'une marée de fort coefficient tous les 14 jours(*)). 
Le vasais stocke la quantité d'eau nécessaire entre deux malines. 
La métière,  grossièrement rectangulaire, est le second réservoir dans le circuit d'eau.


(*)Toutefois ce marais "oie" à partir d'un coefficient de 90 : c'est donc tous les 30 jours que l'accès au vasais est réalisé.

(1)
Les semelles (deux séries de planches de bois séparées par de la boue pour l'étanchéité) séparent la varagne (premier bassin qui assure le remplissage du vasais) du russon (canal d'alimentation depuis la prise à la mer).

 

(2)
Une métière.
Il y a deux champs de marais alimentés chacun par son propre mort. Chaque mort fait au minimum la moitié de chaque champ et longe la levée. 
Les tables courantes (presque inexistantes ici) et les tables muantes sont cloisonnées transversalement par de petites levées de bri pour éviter que l'eau ne soit refoulée en cas de vent.
(3)
L'amissaunée libère l'eau de la métière vers  le champ de marais.
Planchette de fermeture avec son vertoc (en haut) controlant une nourrice.
La nourrice est la réserve d'eau quotidienne de l'aire saunante où le sel se cristallise.
Carreau à droite
Le saunier repousse le sel avec son simoussi. Enfin, le saunier tire le sel depuis le chemin.
Lorsque le sel sera remonté sur le chemin, le reste du foué sera repoussé sur l'ensemble de l'aire et on fera pénétrer de l'eau (l'amission). 
Le lendemain après-midi, une mince couche de très fins cristaux de sel, le viau, se forme en surface. Le saunier fait alors le tour de l'aire avec son simoussi pour l'abattre. 
Cette opération permet de précipiter le sel fin au fond de l'aire où il va grossir. La récolte se fera ensuite le lendemain.
Même travail à trois. La saunière (par tradition ...) remonte le sel sur le chemin à l'aide du souvron (planchette percée de trous permettant de remonter le sel sans l'eau). 
Un chemin a été aménagé pour permettre l'accès du tracteur au niveau des tables : c'est une disposition particulière de ce marais   pour faciliter son exploitation.
Chaque carreau donne 60 kg de sel tous les deux jours. Le lendemain matin, la récupération du sel devient aisée avec la disposition particulière du champ de marais.
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(5)
Le russon et de droite à gauche : Le Coi et deux varagnes
La varagne de gauche : elle alimente le marais abandonné du grand père du propriétaire du marais présenté ici. Les piquets de bois sont les dépouilles de l'ancienne semelle.

 

Le Marais inondé en hiver
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vue sur mer

La prise de Jéricho maraissalant82.jpg (13842 octets)

vue sur marais

Ailleurs ...
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Documentation avec l'aide du n°4 1981 "Groupement d'Etudes Rétaises" "Cahiers de la Mémoire".

  "Le Marais de la Couarde"

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La varagne  (ou varane) au nord alimente en fait un autre marais (celui du grand père) aujourd'hui abandonné. Celui ci peut "boire" avec un coefficient plus bas. Cette différence de hauteur explique pourquoi le projet de relier le marais nord au marais sud (pour augmenter l'alimentation du dernier marais en exploitation) n'a pu se réaliser.
La hauteur d'eau générale dans le vasais est assez importante, ce qui empêche d'atteindre une forte concentration de sel à ce niveau et donc nuit fortement à la génération de "fleur de sel" dans ce marais. C'est regrettable si on prend en compte que le kilo de "fleur de sel" atteint 25f/kg alors que le sel se négocie autour de 1f/kg...

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Le vasais est ouvert à chaque grande marée (30 jours pour ce marais).
L'alimentation de la métière est effectuée en général  une journée par semaine.
L'alimentation du champ est assurée en général  2 à 3 heures par jour (dépend de la hauteur d'eau dans la métière et donc de la pression exercée par celle ci)

La Couarde