Tricastin

La Garde-Adhémar

Eglise Saint-Michel
Dépendance de l'abbaye de Saint-Phillibert de Tournus

Abside orientale Abside occidentale
 

 

 

 

 

 

 

 

 

Coupole sur trompes Intérieur basilical à deux travées et sans transept. 
Proportions élancées : 3.70m de large pour 14m de hauteur.
Eglise Saint-Michel : magnifique édifice roman, à double abside en vis à vis ; reconstruite au début du XII° siècle par Tournus dont elle relevait, par le prieuré de Notre-Dame-des-Nymphes. Bien que l'édifice ait été construit sur plan carré, la nef étroite est d'une remarquable élévation. Un clocher octogonal s'élève au dessus de la croisée du chœur. Abside et absidioles en cul-de-four. Très bel appareillage. Dans l'abside d'entrée, remarquable vestiges antiques retrouves au Val-de-Magne et au Val-des-Nymphes (autel funéraire et dédicace aux Mères-Nymphes).

La partie haute de clocher, extérieurement, a été refaite au XIX° siècle par Mérimée (alors inspecteur général des Monuments Historiques) qui s'inspira d'un modèle identique avec celui que représentait le clocher de l'église majeure de Bourg-Saint-Andéol. Aussi, quand après les bombardements de 1944, on voulut restituer le clocher de Bourg-Saint-Andéol gravement endommagé, les architectes n'eurent qu'à recopier celui de la Garde-Adhémar.

Cl Boisse Le Pays Tricastin

 

 

 

 

 

 

 

Chapelle du Val-des-Nymphes
Abside voûtée en cul-de-four. 
Deux rangée d'arcades superposées

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Notre Dame des Nymphes a été reconstruite au XII° siècle par l'abbaye de Tournus. C'etait le siège d'un prieuré (dont il ne susdite que l'église) dont l'église paroissiale de la Garde-Adhémar dépendait. Admirable monument roman avec son abside à colonnades superposées. Restaurée récemment (la voûte effondrée au XVI° siècle nécessite des campagnes fréquentes d'entretien).

La façade orientale représente le type même de l'art roman provençal, la partie supérieure s'apparente à celle de la cathédrale de Vaison très marquée, elle aussi, par l'Antique.

Cl Boisse Le Pays Tricastin

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Clocher-porche du 15ème siècle Valaurie

 

 

 

 

 

 

Roussas
 

 

 

 

 

 

Aleyrac

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint Restitut

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Saint Paul Trois Chateaux

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La façade occidentale

 C'est peut-être la composition la plus admirable de cet édifice : malgré la servitude que représentait la poussée des grandes arcades, les contreforts qui assurent la stabilité des flancs de la nef ont été entièrement supprimés afin de laisser cette façade dans son parfait dépouillement. Son parement magnifiquement taillé comporte d'ailleurs des traces de reprises au-dessus du portail où les marques de tâcherons disparaissent alors qu'elles sont encore très nombreuses sur les assises inférieures. Seule la présence des trois oculus vient animer ce grand mur, mais le choix des percements constitue à lui seul un prodige d'équilibre et d'harmonie.

Les restaurations du XIXe siècle ont Malheureusement été très profondes sur la décoration du fronton et des ouvertures hautes de cette façade où le registre inférieur a seul conservé son ordonnance romane.

Surélevé par quelques marches formant un noble perron, le porche est encadré de deux pilastres cannelés et de deux demi-colonnes engagées dont les cannelures se terminent en spirale, sans aucun chapiteau : l'absence de toute trace d'arrachement sur le parement montre bien que le parti adopté n'en prévoyait pas. Cette étrange composition a (tt intrigué les historiens de Saint-Paul qui ont souvent vu dans ce détail la marque d'un inachèvement ou d'une restauration abusive Puisque cela correspondait à une ligne de reprise. Or M. Lassalle a très judicieusement souligné l'étroite parenté de cette façade avec l'ordonnance de l'arc romain de Saint-Rémy : non seulement l'archivolte sculptée de la porte évoque l'ouverture même de l'arc, décorée de son bandeau de fleurs et de fruits, mais les quatre supports cannelés de Saint-Paul correspondent exactement aux colonnes engagées du modèle romain dont elles occupent les mêmes places et dont elles possèdent les mêmes piédestaux. L'absence de chapiteaux n'est plus alors l'effet du hasard ou d'une vicissitude historique mais au contraire la stricte imitation du monument antique, qui devait déjà être mutilé dans son couronnement à l'époque romane et que le sculpteur de Saint- Paul a reproduit avec la plus scrupuleuse fidélité. Cet exemple montre d'ailleurs combien l'Antiquité restait présente aux créateurs romans de Provence et quel était son prestige auprès d'eux.

La porte, qui s'ouvre par une simple entrée en plein cintre sans tympan, a reçu une exceptionnelle décoration. Le bandeau de l'arc lui-même est bordé d'un triple rang de fleurons, d'oves et de dents d'engrenage, mais l'importance majeure est prise par l'archivolte, sculptée très en relief comme un véritable arc retombant sur des piédroits de section carrée par des impostes ornées de rais-de-coeur et supportant deux lions ailés en haut relief. Elle comprend un tore souligné et couvert de feuilles d'acanthes, puis une gorge profonde bordée par plusieurs rangées de palmettes et d'acanthes dont les dernières très largement épanouies sont caractérisées par la découpe des lobes au trépan.

A l'intérieur de la gorge de fortes rosaces alternent avec des masques humains d'une extrême qualité. Ce sont des têtes en relief, aux traits expressifs, aux pommettes saillantes, à la chevelure abondante, dont les yeux, les narines et les commissures des lèvres entrouvertes sont marqués de trous de trépan.

M. Alan Borg, qui a eu le mérite d'attirer l'attention sur l'habileté de ce magnifique artiste, a rapproché la décoration des deux porches de Saint-Paul de celle de l'oculus de Saint-Gabriel et montré leurs liens communs avec certaines sculptures de la galerie Nord du cloître de Saint-Trophime d'Arles. Il a pu ainsi proposer cette hypothèse féconde d'un tailleur de pierre quittant le chantier d'Arles pour travailler à la chapelle de Saint-Gabriel, étudiant au passage les antiques de Saint-Rémy et gagnant Saint-Paul pour se consacrer principalement à la sculpture des deux portes où se retrouve toute son expérience. Un autre artiste, héritier lui aussi de la tradition d'Arles, mais passé par les Saintes-Maries-de-la-Mer et la cathédrale de Nîmes, aurait, nous l'avons vu, travaillé à peu près dans le même temps à la décoration de la nef de Saint-Paul, dont l'ordonnance doit beaucoup à l'inspiration des monuments romains nîmois. Les deux maîtres se seraient retrouvés ensuite à Saint-Restitut. Cette hypothèse fondée sur la parenté stylistique des oeuvres aurait ainsi le mérite d'établir une chronologie relative des édifices et de rendre compte de la profonde homogénéité du groupe d'églises bâties autour de l'archevêché d’Arles.

Le porche méridional

A la seconde travée s'ouvre le porche latéral dont la façade à fronton triangulaire, reprise au XVe siècle, s'orne de protomés de chevaux. Sur plan carré, ce porche est voûté d'une croisée d'ogives dont la robuste nervure de profil torique retombe sur des colonnettes à fûts lisses ou torsadés, avec des chapiteaux à feuilles d'acanthe. Sur les faces latérales, des arcatures aveugles reposent sur des impostes moulurées. La porte donnant sur l'église, modifiée au XVIIe siècle avec un linteau appareillé, avait reçu un tympan sculpté, représentant l'Adoration des mages, qui fut détruit la veille de Noël 1561 par les protestants. Seule en subsiste la décoration de l'archivolte dont le riche répertoire grammatical évoque, malgré ses mutilations, celui de la façade occidentale. Un bandeau lesbique, des oves et une grecque bordent un tore épais recouvert de feuilles d'acanthe; puis une gorge peuplée de masques humains alternant avec un décor floral s'incurve sous une série de feuilles très découpées et une rangée de larges acanthes rappelant l'ordonnance de l'oculus de Saint-Gabriel.

 

 

 

 

 

 

Grignan

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bourg-Saint-Andéol